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Justice will change the world ~ L

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Camp ? : Celui des justes.
Justice will change the world ~ L Mer 25 Juil - 2:25

L. Lawliet


Feat L par Takeshi Obata

Prénom & Nom: L. Lawliet
Pseudonyme: L, Ryuzaki, Hideki Ryûga, Erald Coyle, Deneuve, selon les pays.
Âge: 24 ans
Votre occupation/métier: Détective. Le meilleur.
Vos origines: Angleterre

A quoi ressemble votre personnage ?  

~ 36 quai des Orfèvres, un 31 octobre ~


- M. Deneuve est là, commissaire.

Le commissaire Dromard se redressa de toute sa hauteur, voulant bien présenter. Quand il vit arriver celui dont ils avaient imploré l'aide, il se demanda si ce n'était pas une mauvaise blague de son bureau.

Il souffrait de sa nuit blanche, mais ce type-là n'avait sans doute pas dormi ces trois dernières semaines. Des cernes de la taille du Tibet pendaient sous ses yeux noirs. Ses cheveux de jais ignoraient le concept de coiffure, et il avait le dos voûté d'un gars qui cherchait encore ses pantoufles. Il ne les avait pas trouvées ; il n'avait pas trouvé de chaussures tout court, d'ailleurs. Un pull d'un blanc immaculé tranchait sur son vieux jean. Le jeune homme embrassa la pièce d'un regard avant de rejoindre le fauteuil le plus proche. Il s'y installa avec la gaucherie d'un paresseux tombé de son arbre, ses jambes trop longues repliées dans un réflexe presque comique.

« C'est Lui », songea le commissaire. « C'est donc Lui », se répéta-t-il.

Parlez-nous un peu de votre personnage ? Quelles sont ses plus sombres pensées ?

Dromard ouvrit la bouche. Il la referma en voyant le vieil homme en noir qui avait ouvert la porte au détective, puis s'obligea à reprendre son calme. Bizarre ou pas, Deneuve était un génie. On lui aurait dit comme ça, le commissaire n'y aurait pas cru. Mais il croyait aux chiffres. Et les statistiques de ce garçon en terme de crimes résolus crevaient le plafond. Sans compter que pour le faire sortir, il avait fallu négocier pendant un mois avec Interpol. Il n'allait pas foutre tous leurs efforts en l'air. D'un geste fébrile, il ramassa le dossier qui attendait sur son bureau, et fit quelques pas vers le fauteuil.

- M. Deneuve, j'ai ici toutes les informations relatives à l'affaire. Vous pouvez …

Son regard heurta celui du détective. Dromard le vécut comme un choc frontal, qui le coupa net au milieu de sa phrase. Il ne savait plus quoi dire. Et le jeune homme le fixait toujours, de ses yeux sombres comme un lac d'Ecosse après l'orage.

- J'ai lu le dossier, commissaire. Je vous remercie.

Son français était parfait. Dromard bafouilla.

- Je me doute. C'est juste, si vous avez besoin de vous rafraîchir la mémoire …

Un nouveau regard, et le commissaire réalisa l'idiotie de ce qu'il venait de sortir. Lui rafraîchir la mémoire, à lui ? Il avait la mémoire d'un glacier emprisonnant des millions d'années d'histoire. Ce garçon était un glacier.

- Depuis deux ans, vous remontez la piste d'un trafic de drogues majeur. Des cartels d'Amérique du Sud sont impliqués, ainsi que des clans terroristes afghans et des groupes mafieux albanais. Vous avez appris qu'ils utilisaient Marseille et Strasbourg comme plate-formes pour faire transiter la marchandise vers Paris. Vous ne vous êtes pas précipités. Vous avez fait les choses bien, avec une détermination et une patience honorables. Vous avez commencé par arrêter les petites frappes. Les vendeurs et les guetteurs. Ils se sont repentis, ont dénoncé leurs supérieurs directs, que vous avez arrêtés à leur tour … vraiment, un bon travail.

Dromard se détendit peu à peu. Il ne savait trop pourquoi, la voix du jeune homme l'apaisait. Il parlait vite pourtant, mais c'était limpide ; et il n'y pointait aucun mépris. Deneuve n'était pas du genre méprisant. Des génies conscients de l'être, le commissaire en avait croisés. Il comprenait maintenant que les vraies génies, c'étaient ceux qui n'écrasaient pas leur entourage. C'était ceux qui encourageaient les talents des autres, qui éveillaient ce qu'il y avait de meilleur en eux.

- Mais vous voilà arrivés au sommet de la montagne, poursuivit Deneuve. Et vous coincez. Il vous manque le dernier nom. La tête du dragon, et sa grotte aux trésors. Les derniers informateurs vous ont tous indiqué la même adresse, et il vous semble que cette adresse n'a aucun sens.
- C'est une librairie, grogna le commissaire. Une putain de librairie. On a fouillé les sous-sols, on a démonté les plafonds, la moquette, on a vérifié chaque bouquin un par un. On a même vidé les ordinateurs … aucune trace de la came. Les informateurs s'entendaient tous sur douze tonnes. Et rien. Pas de came, pas de chef non plus. On a tout fait, pourtant. On est coincés … ça me rend dingue.
- Ne vous tracassez pas, je vous prie.

Des pâtisseries avaient été opportunément disposées sur la table basse devant le fauteuil. Quelqu'un chez Interpol les avait prévenus : tenir des petites douceurs à disposition serait apprécié. Deneuve tendit un bras longiligne et saisit un macaron entre le pouce et l'index. Une lueur singulière se logea dans son regard. Dromard y reconnut de la gourmandise, et malgré la situation, cela l'amusa.

- Avez-vous regardé les livres ? demanda le jeune homme.                            
- Pardon ? Les … oui, oui, c'est dans le dossier. On les a feuilletés un par un, on a cherché à savoir s'il y en avait des creux, ou …
- Les pages ?
- Quoi ?

Deneuve croqua dans le macaron. Quelques miettes tombèrent sur la table basse, l'une d'elles resta au coin de ses lèvres. Lorsqu'il reprit, il avait encore la bouche pleine.

- Un mètre linéaire de documents reliés sur papier peut dépasser les quarante kilos. En prenant en compte les étages et le magasin, vous avez comptabilisé trois-cent mètres de rayonnages, soit un total environnant les douze tonnes. Avez-vous analysé les pages ?

Un lourd silence tomba sur le bureau. Le commissaire Dromard se pinça l'arrête du nez. Seigneur, il ne s'était jamais senti aussi bête et soulagé à la fois.

- Mais bien sûr ! M. Deneuve, vous ne vous imaginez pas à quel point c'est …
- Le chef, maintenant, l'interrompit le détective en reprenant un macaron. Nous parlons d'un homme qui a songé à substituer intégralement le contenu d'une librairie de quartier. Et qui a pu réimprimer chaque ouvrage un à un, sur du papier imprégné de la substance. Les étagères de la librairie servaient de stock. Les registres n'y ont vu que du feu : il suffisait de rentrer les mouvements de fonds comme s'il s'agissait d'un commerce propre. Bien sûr, le commerce réel se déroulait sous le manteau et dans les faits, les livres étaient achetés selon une toute autre grille de prix que celle de l'éditeur.
- On a arrêté la femme qui tenait la librairie, marmonna Dromard. Mais elle nie être la tête du réseau, et pour son supérieur, elle n'a pu nous donner qu'un pseudonyme.
- Nous l'avons.

Deneuve tourna la tête vers le commissaire. Il avait encore une joue pleine de macaron, et malgré ce détail incongru, Dromard n'avait aucune envie de rire.

- Vous l'avez ? souffla-t-il.
- Je m'en suis assuré avant de venir vous trouver. Disons qu'il y a … (il leva les yeux au ciel, semblant en plein calcul.) … disons qu'il y a 92% de chances.  
- Alors ? le pressa Dromard, essayant de ne pas trépigner.                  

Le jeune homme s'apprêta à parler ; quand un bip clair retentit dans le bureau. Dromard sursauta, puis se rendit compte que ce n'était pas le son de sa propre radio. Il en eut la confirmation lorsque le vieil homme en noir, toujours à l'entrée de la pièce, dégaina son téléphone. Il le porta brièvement à son oreille, acquiesça plusieurs fois, puis raccrocha aussi sec.

Deneuve le fixait, une tartelette à mi-chemin de sa bouche. Le vieillard répondit à son interrogation muette d'un hochement de tête. Alors, le jeune homme reposa sa pâtisserie – à regrets. Dromard le sentit.

- Qu'est-ce qui se passe ? bredouilla-t-il.

Le jeune homme avait déplié les jambes. Il se releva lentement.

- Nous venons de passer à 98%. Ken Nayuga, c'est votre dernier nom.                  
Le commissaire se jeta sur un crayon qui traînait sur le bureau. Il fallait noter, surtout noter.

- Ken Naguya … il est japonais ?
- Il a débuté sa carrière au Japon, et a délocalisé en Europe dans les années quatre-vingt dix. C'était un gros bonnet.
- Parfait, fit Dromard, couchant à toute vitesse ces informations dans le dossier. Ken Naguya, donc … on va voir ça. Merci, vraiment, M. Deneuve, c'est un service énorme que vous nous rendez …

Il s'arrêta soudain. Les derniers mots du détective venaient de lui atteindre le cerveau. Il releva la tête, sa question au bord des lèvres. Mais Deneuve avait déjà quitté la pièce. Il ne l'avait pas entendu, et pour cause : l'homme en noir n'avait pas encore refermé la porte.

Votre histoire, ce qui vous a amené à Tokyô ?

- Il part déjà ? … comme ça ?

L'étrange portier se contenta d'un sourire désolé sous sa moustache blanche.

- J'étais déjà surpris qu'il se déplace, commissaire.
- Oui, et c'est une chance immense. Je ne le remercierai jamais assez, et Interpol aussi, pour l'avoir convaincu ...
- Oh, il n'a pas besoin d'être convaincu. Il vient si ça l'intéresse.

L'homme baissa le regard, et Dromard lui trouva une douceur particulière – paternelle.

- Il a toujours été un garçon très débrouillard. Un fonceur. Toujours en première ligne quand une affaire le passionne … bref, quelque chose lui a semblé intéressant ici.
- Tout de même. Il aurait pu régler ça par écrans interposés, j'ai lu qu'il ne se déplaçait quasiment jamais sur place. Le voir, c'est …

Le vieillard l'interrompit d'un signe bref de la main. Il souriait toujours.

- C'est rarissime, confirma-t-il. Que voulez-vous … il a peut-être voulu vous faire un cadeau. C'est son anniversaire aujourd'hui. (Il rajusta son chapeau noir sur sa tête.) En tout cas, c'est la date qu'il s'est choisie quand je lui ai demandé. Et je le respecte.

Dromard le suivit du regard tandis qu'il passait la porte. Un garçon qui choisissait sa propre date de naissance, il n'avait jamais connu ça, mais Dieu savait d'où venait Deneuve. Maintenant qu'il l'avait vu, le commissaire le soupçonnait d'être orphelin – pas de père ou de mère, mais orphelin de planète. Peu importait le pays dont il était originaire, le détective n'était pas né dans le bon monde.

- Watari, c'est ça ? lança-t-il.
 
Le vieil homme se retourna à-demi.

- Oui ? répondit-il poliment.            

Dromard prit son courage à deux mains. C'était sa chance de poser la question qui lui avait envahi l'esprit. Il reprit ses notes encore fraîches.

- M. Deneuve a parlé de ce … Naguya au passé. Il a dit : « c'était » un gros bonnet.

Le dénommé Watari observa un silence. Puis il reposa la main sur la poignée de la porte.

- Nous venons d'apprendre sa mort, commissaire. Par crise cardiaque.

Il n'y eut pas d'au revoir. La porte se referma dans un chuintement.  Deneuve était parti, son gardien avec lui ; ils laissaient derrière eux un Dromard encore hébété, son dossier dans les mains. Le policier essaya de digérer ce qu'il venait de vivre. Pendant un instant, son cerveau fut même tenté de croire qu'il avait rêvé.

Mais il y avait ces informations à base de pourcentages qu'il n'aurait jamais pu trouver tout seul, et surtout, des miettes de macaron sur la table.

De quelle foutue planète venait cet homme ? Et vers quelle foutue planète était-il reparti ?
Qu'est-ce qui vous a amené par ici ? Les mauvaises fréquentations et beaucoup d'amour.

Mello
Mello
Messages : 142
Camp ? : L
Re: Justice will change the world ~ L Mer 25 Juil - 17:36

(Re)bienvenue à toi !

Je suis très contente de lire ta fiche et j'approuve vraiment ton choix de faire une réelle continuité entre caractère, physique et histoire. Cela permet de beaucoup mieux cerner L !
Ton style d'écriture est extrêmement clair et très plaisant à lire, je ne vois pas quoi d'autres à dire à part que j'ai très hâte de RP avec ton L, quelque soit mon personnage et que ma boîte à MP (ou SMS) t'est ouverte volontiers !

J'ai hâte de voir toutes les trames que nous allons réussir à constituer !
Validé, donc, sans aucun problème ! <3
L
L
Messages : 12
Camp ? : Celui des justes.
Re: Justice will change the world ~ L Mer 25 Juil - 18:49

Merci <3
J'avoue qu'en voyant les autres fiches, je complexe un peu. ^ ^"
Matt
Matt
Messages : 47
Camp ? : Mello (L par procuration)
Re: Justice will change the world ~ L Mer 25 Juil - 22:01

J'ai adoré le coup des pantoufles qu'il n'a pas trouvées. Et la qualité générale de ta fiche. Un vrai plaisir à lire. J'ai hâte de retrouver ta plume dans le RP.
Je suis fier d'être un potentiel héritier de ce L. love
Bienvenue parmi nous!
L
L
Messages : 12
Camp ? : Celui des justes.
Re: Justice will change the world ~ L Mer 25 Juil - 23:35


Super, merci bien ! luv

En espérant ne pas avoir trop rouillé depuis le temps.
Contenu sponsorisé
Re: Justice will change the world ~ L

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